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Critiques

CRITIQUES POSITIVES

La prise en compte et l’application de plusieurs des principes élaborés par Bentley dans l’atteinte d’un bon design d’espace public représente, toutefois, l’une des forces majeures du projet. La multitude de séquences expérientielles vécues lors du parcours par le marcheur se matérialise par la forme changeante de la promenade et du mobilier urbain qui le compose, par la diversité d’activités qui l’animent ainsi que par celles qu’offrent les bâtis l’encadrant. Chacune d’entre elles se trouve lier au fjord par une riche connexion bonifiant ainsi l’expérience sensorielle des promeneurs. L’attention des concepteurs se porte même sur la matérialité du sol qui vient contribuer à la lisibilité de la promenade qui relie les différents espaces publics. Ces places qui relient ville et fjord sont conçues dans l’optique que les usagers s’approprient l’espace. Leur conception fait également part d’un souci évident de robustesse et de flexibilité alors qu’elles peuvent accueillir différentes fonctions selon l’heure de la journée et la saison. La rationalité des concepteurs qui assument la réduction d’animation des places en soirée et en période hivernale reste remarquable. Ils développent, en premier lieu, un brillant système d’éclairage urbain qui pallie quelque peu au manque de surveillance nocturne résultant d’une faible mixité d’usage environnant la promenade. Ils tentent également de centraliser l’intensité des activités, en hiver, sur la promenade sans s’étendre.

CRITIQUES NÉGATIVES

Il est possible de remarquer qu’une ségrégation s’opère entre l’impressionnante concentration de bureau offerte dans Bispevika et la forte densité résidentielle de Lohavn. La distance s’élevant à près d’un kilomètre entre les deux centres de pôle accentue la séparation fonctionnelle des deux zones. L’animation en soirée du secteur administratif reste douteuse. Une diversité fonctionnelle verticale aurait pu être davantage investie par les concepteurs puisqu’une infime portion de logement occupe 20% de l’espace disponible du Bar Code. Une critique actuelle énonce même que l’offre d’emploi semble démesurée pour le secteur partiellement bâti. Alors que l’édification du futur secteur résidentiel de Lohavn justifie cette offre selon les concepteurs, une planification des phases de construction plus minutieuse aurait pu éviter ce désagrément.

 

Le nouveau secteur culturel de Bjorvika s’implante en bordure du quartier défavorisé Gronland qui accueille un grand nombre d’immigrants. L’implantation de tours de bureaux à la limite de Bjorvika vient créer une barrière physique et une démarcation économique et sociale importante avec son voisin. Le contraste social et économique de ces deux secteurs nécessite bien plus que de maigres liens physiques. Gronland en vient même à affaiblir les liens du nouveau développement et du reste de la ville. L’insertion de la totalité des classes de la population reste également discutable.

De telles interventions résidentielles aux abords de mer s’adressent principalement aux habitants aisés pouvant s’offrir les moyens de jouir de ce site unique alors qu’il peut sembler inabordable pour plusieurs. La réflexion recherchée d’une diversité expérientielle ne fait aucun doute. La mixité sociale, quant à elle, peut sembler plus difficile dans cette section de la ville qui possède maintenant un fort caractère symbolique et reflète l’image nouvelle d’Oslo : la ville fjord.

FRONTIÈRE CRÉER PAR LA GARE DE TRAIN ENTRE LE QUARTIER AVOISINANT

Ville d'Oslo (2016)

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